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Green Friday

Green Friday : Amsterdam, un exemple à suivre mais des dérives inquiétantes

Green Friday : Amsterdam, un exemple à suivre mais des dérives inquiétantes 4567 4568 Ressources.be

Quelques jours avant le fameux Vendredi Noir, Amsterdam s’illustre en prenant une position forte contre la frénésie consumériste du Black Friday, symbole de pratiques économiques, sociales et environnementales destructrices. Dans une démarche résolument engagée, la capitale néerlandaise encourage ses citoyens à adopter les principes et valeurs défendue par le collectif Green Friday, une alternative qui invite à réfléchir avant d’acheter. Deux questions simples mais puissantes sont mises en avant : « En ai-je vraiment besoin ? » et « Puis-je l’acquérir en seconde main ? ».

Cette initiative marque un tournant dans la sensibilisation collective. Une capitale européenne invite les consommateurs à repenser leur rapport à la consommation, en alignant leurs comportements sur des valeurs de durabilité et de sobriété. Amsterdam ne se contente pas d’inciter, elle agit comme un modèle pour d’autres métropoles, prouvant que des alternatives au consumérisme effréné sont non seulement possibles, mais nécessaires.

Un détournement mercantile préoccupant

Cependant, si le Green Friday semble gagner du terrain, son adoption par certaines entreprises suscite des interrogations et parfois même de l’indignation. Le problème ? Le détournement de ce concept à des fins purement commerciales par des enseignes comme Ikea, Decathlon, Xandres ou encore Dille & Kamille.

Ces entreprises, sous couvert d’adhérer aux principes du Green Friday, en font souvent un simple outil marketing pour soigner leur image. Leur stratégie repose sur des opérations promotionnelles présentées comme responsables, mais qui ne remettent pas en question leur modèle économique linéaire et générateur d’externalités négatives.

Prenons Ikea, par exemple, qui propose des initiatives de reprise ou de revente de meubles en apparence vertueuses. Si ces programmes favorisent une économie circulaire, ils servent avant tout à encourager la consommation de nouveaux produits. Il en va de même pour Decathlon, qui vante son engagement pour la seconde main mais continue d’inonder les marchés de produits neufs à bas coût. Ce type de communication relève d’un greenwashing subtilement maquillé, bien loin des idéaux qui sous-tendent le Green Friday.

Green Friday : un levier de transformation sociale à protéger

Le Green Friday, dans son essence, est une démarche militante. Il ne s’agit pas simplement de consommer « autrement », mais bien de consommer moins. Il incite à prendre conscience des impacts sociaux et environnementaux de chaque achat : exploitation des travailleurs, extraction des ressources naturelles, émissions de gaz à effet de serre, et accumulation de déchets.

L’appropriation de cette journée par des entreprises aux pratiques contestables constitue une menace pour son authenticité. Elle dilue le message original et risque de décrédibiliser les acteurs réellement engagés dans une transition écologique et sociale.

DR_Campagne Green Friday

Vers une vigilance citoyenne accrue

Si des initiatives comme celles d’Amsterdam méritent d’être saluées, elles appellent également à une vigilance accrue de la part des citoyens. Face aux discours séduisants des grandes enseignes, il est impératif de questionner leurs véritables intentions.
En tant que consommateurs, nous avons un rôle crucial à jouer : refuser les discours hypocrites et privilégier les structures réellement alignées sur les valeurs du Green Friday. Soutenons l’économie sociale et circulaire, les acteurs de la réparation, du réemploi ultra local, les circuits courts, les associations et les coopératives véritablement engagées dans une transition durable et équitable.

En conclusion, Amsterdam nous montre la voie. Mais pour que le Green Friday conserve sa portée transformative, il doit être protégé des dérives mercantiles. C’est un appel à l’action collective, pour construire une économie qui respecte autant la planète que les individus qui l’habitent. Le défi est de taille, mais il en va de notre avenir commun.

© www.amsterdam.nl/greenfriday

GREEN FRIDAY 2022 – Parce qu’il n’y a pas de petit geste quand on est 8 milliards à les faire

GREEN FRIDAY 2022 – Parce qu’il n’y a pas de petit geste quand on est 8 milliards à les faire 4567 4568 Ressources.be

Green Friday 2022 – Le Green Friday revient le 25 novembre pour une 6e édition

Devenu un symbole de la lutte contre la surconsommation, le Green Friday se mobilise cette année encore pour prendre le contrepied du Black Friday. Le collectif, qui réunit désormais plus de 560 structures, entend profiter de cet événement pour affirmer l’urgence de changer nos modes de consommation. A travers de nombreuses actions écocitoyennes organisées dans toute l’Europe la même semaine que le “vendredi noir”, le collectif sensibilisera à la nécessité de “Consommer mieux, consommer moins”. Une 6e édition placée sous le signe de l’urgence.

Le Green Friday – pourquoi ?

Tradition commerciale importée des États-Unis, le Black Friday encourage de nombreuses enseignes à proposer des prix cassés le dernier vendredi du mois de novembre. Cette année, le “Black Friday” aura lieu le vendredi 25 novembre.

Ce jour, devenu le symbole du consumérisme, compte parmi les jours où l’on achète le plus dans le monde. En 2021, rien qu’en France et en Belgique, pas moins de 870 millions d’euros de chiffre d’affaires ont été réalisés lors du Black Friday.

Créé à l’initiative du réseau ENVIE en 2017, le Green Friday a été conçu comme une alternative au Black Friday et ses promotions incitatives et trompeuses. Il rassemble aujourd’hui un collectif composé d’Altermundi, Dream Act, Emmaüs France, les fédérations ENVIE, le REFER, RREUSE et RESSOURCES.

Le Green Friday se présente comme une alternative à la consommation compulsive, aux achats non nécessaires dictés par la logique promotionnelle, sans culpabiliser les consommateurs, mais en les responsabilisant. Au-delà de la dénonciation des méfaits du Black Friday, le Green Friday souhaite donc permettre aux citoyens de changer durablement leurs modes de consommation.

« En 2021, ce sont près de 560 structures issues de tous les secteurs en Belgique et en France qui ont participé à l’opération Green Friday », explique Franck Kerckhof, Porte parole de la fédération RESSOURCES.

Les engagements des membres du collectif

  • Les entreprises ou associations qui rejoignent le mouvement doivent œuvrer concrètement pour une consommation responsable toute l’année (réparation, réemploi, insertion socioprofessionnelle, …). C’est le cas de structures comme Oxfam, Les Petits Riens, Emmaüs, le réseau des Ressourceries ou encore L’Ilôt.
  • Le Collectif Green Friday demande aux entreprises adhérentes de s’engager à ne pas proposer de réductions à leurs clients le vendredi 25 novembre 2022.
  • Le Collectif Green Friday demande aux associations adhérentes de s’engager en organisant un(des) événement(s) de sensibilisation à la consommation responsable ou à faire une action pédagogique sur l’impact de la consommation et les alternatives responsables.

2022 – programme de la 6e édition

Pour cette nouvelle édition, le collectif prépare :

  • Une campagne de communication digitale poignante sur les méfaits du Black Friday
  • Des événements écocitoyens ouverts à toutes et tous en Belgique le jour J et dans le réseau des magasins de nos membres.