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économie sociale

Bruxelles : Les ESMI, une variable d’ajustement politique au détriment des plus précaires !

Bruxelles : Les ESMI, une variable d’ajustement politique au détriment des plus précaires ! 2560 1707 Ressources.be


Les entreprises sociales mandatées en insertion (ESMI) jouent un rôle crucial dans le tissu économique et social de la Région de Bruxelles-Capitale. Ces entreprises à finalité sociale sont une bouée de sauvetage pour les personnes les plus éloignées du marché de l’emploi, notamment les chômeurs de longue durée et les bénéficiaires du CPAS.

« Si ce mercredi, le Gouvernement bruxellois ne reconduit pas les mandats des 106 ESMI ayant introduit, de longue date, leurs demandes de renouvellement, ce sont près de 2.700 emplois qui seront directement menacés »

Bénédicte Sohet, Secrétaire Générale de ConcertES

Cependant, les ESMI sont aujourd’hui confrontées à une situation alarmante : elles deviennent une variable d’ajustement dans le marchandage politique bruxellois, déclare ConcertES, la plateforme de concertation des organisations représentatives de l’économie sociale en Wallonie et à Bruxelles.

Une absence de décision qui engendrera un effet domino pour des milliers de ménages bruxellois.

En affaires courantes, le gouvernement bruxellois tarde, depuis de nombreuses semaines, à prendre ses responsabilités et expose les ESMI à des coupes budgétaires qui menacent tout simplement leur survie. Des prétendues économies, qui n’en n’ont que le nom, entraîneront des conséquences dévastatrices sur les publics cibles les plus fragiles. Si cette situation persiste, ce sont des milliers de bénéficiaires mais également des travailleur·ses en insertion socio-professionnelle qui perdront leur emploi ou leur opportunité de formation dès le 1er janvier 2025, aggravant encore davantage les inégalités sociales et l’exclusion à Bruxelles.

« En plus des 2.700 emplois menacés, une centaine d’entreprises d’insertion socio-professionnelle risquent tout simplement de mettre la clé sous la porte »

Tatiana Vial Grösser, Directrice de la FeBISP

Cela revient à se demander si la Région Bruxelloise peut réellement se permettre un deuxième « Audi Brussels ».

Il est urgent que les responsables politiques, qu’ils soient en affaires courantes ou engagés dans les négociations pour la formation du futur gouvernement, prennent des décisions à la hauteur des enjeux auxquels Bruxelles fait face. La responsabilité collective des mandataires bruxellois et particulièrement du Ministre du budget est engagée. Nous appelons donc le gouvernement bruxellois à agir immédiatement pour sauvegarder ces missions d’insertion et d’utilité publique, déléguées par la Région, en prenant une décision lors de la dernière réunion du gouvernement de ce mercredi. Les personnes les plus vulnérables de notre société ne peuvent pas payer le prix de l’immobilisme politique.

« Les entreprises sociales mandatées en insertion ne peuvent pas être les otages d’un marchandage politique »

Franck Kerckhof, Directeur adjoint de RESSOURCES

En conclusion, une décision à triple impact : économique, social et environnemental qui pourrait accessoirement coûter deux à trois fois plus cher à la Région, d’ici quelques mois, notamment en matière de gestion des déchets…