RESSOURCES célèbre ses 25 anshttps://www.res-sources.be/wp-content/uploads/2024/12/25ans.png960540Ressources.beRessources.behttps://www.res-sources.be/wp-content/uploads/2024/12/25ans.png
En cette fin d’année 2024, RESSOURCES a célébré son 25ème anniversaire. Pour l’occasion, nous avons décidé de mettre en avant les métiers de l’économie sociale et circulaire, les collaboratrices et collaborateurs des 𝟳𝟴 structures membres de la Fédération.
Bruxelles : Les ESMI, une variable d’ajustement politique au détriment des plus précaires !https://www.res-sources.be/wp-content/uploads/2024/12/Economie-Sociale-et-Circulaire-01-scaled.jpg25601707Ressources.beRessources.behttps://www.res-sources.be/wp-content/uploads/2024/12/Economie-Sociale-et-Circulaire-01-scaled.jpg
Les entreprises sociales mandatées en insertion (ESMI) jouent un rôle crucial dans le tissu économique et social de la Région de Bruxelles-Capitale. Ces entreprises à finalité sociale sont une bouée de sauvetage pour les personnes les plus éloignées du marché de l’emploi, notamment les chômeurs de longue durée et les bénéficiaires du CPAS.
« Si ce mercredi, le Gouvernement bruxellois ne reconduit pas les mandats des 106 ESMI ayant introduit, de longue date, leurs demandes de renouvellement, ce sont près de 2.700 emplois qui seront directement menacés »
Bénédicte Sohet, Secrétaire Générale de ConcertES
Cependant, les ESMI sont aujourd’hui confrontées à une situation alarmante : elles deviennent une variable d’ajustement dans le marchandage politique bruxellois, déclare ConcertES, la plateforme de concertation des organisations représentatives de l’économie sociale en Wallonie et à Bruxelles.
Une absence de décision qui engendrera un effet domino pour des milliers de ménages bruxellois.
En affaires courantes, le gouvernement bruxellois tarde, depuis de nombreuses semaines, à prendre ses responsabilités et expose les ESMI à des coupes budgétaires qui menacent tout simplement leur survie. Des prétendues économies, qui n’en n’ont que le nom, entraîneront des conséquences dévastatrices sur les publics cibles les plus fragiles. Si cette situation persiste, ce sont des milliers de bénéficiaires mais également des travailleur·ses en insertion socio-professionnelle qui perdront leur emploi ou leur opportunité de formation dès le 1er janvier 2025, aggravant encore davantage les inégalités sociales et l’exclusion à Bruxelles.
« En plus des 2.700 emplois menacés, une centaine d’entreprises d’insertion socio-professionnelle risquent tout simplement de mettre la clé sous la porte »
Tatiana Vial Grösser, Directrice de la FeBISP
Cela revient à se demander si la Région Bruxelloise peut réellement se permettre un deuxième « Audi Brussels ».
Il est urgent que les responsables politiques, qu’ils soient en affaires courantes ou engagés dans les négociations pour la formation du futur gouvernement, prennent des décisions à la hauteur des enjeux auxquels Bruxelles fait face. La responsabilité collective des mandataires bruxellois et particulièrement du Ministre du budget est engagée. Nous appelons donc le gouvernement bruxellois à agir immédiatement pour sauvegarder ces missions d’insertion et d’utilité publique, déléguées par la Région, en prenant une décision lors de la dernière réunion du gouvernement de ce mercredi. Les personnes les plus vulnérables de notre société ne peuvent pas payer le prix de l’immobilisme politique.
« Les entreprises sociales mandatées en insertion ne peuvent pas être les otages d’un marchandage politique »
Franck Kerckhof, Directeur adjoint de RESSOURCES
En conclusion, une décision à triple impact : économique, social et environnemental qui pourrait accessoirement coûter deux à trois fois plus cher à la Région, d’ici quelques mois, notamment en matière de gestion des déchets…
” Vous commencez à comprendre le problème ? “https://www.res-sources.be/wp-content/uploads/2024/11/DSCN4253.jpg19981409Ressources.beRessources.behttps://www.res-sources.be/wp-content/uploads/2024/11/DSCN4253.jpg
Revue de Presse pour comprendre la problématique de la crise de la Filière Textile de seconde main
La Filière Textile de seconde main ne tient plus qu’à un fil !https://www.res-sources.be/wp-content/uploads/2024/11/Photo-Textile-scaled.jpg25601920Ressources.beRessources.behttps://www.res-sources.be/wp-content/uploads/2024/11/Photo-Textile-scaled.jpg
La filière textile de seconde main ne tient plus qu’à un fil !
L’industrie textile fait face à une crise sans précédent. Le 8 octobre dernier, nous apprenions que SOEX and I:Collect leader européen du recyclage de textiles, vêtements et chaussures, a demandé l’ouverture d’une procédure d’insolvabilité sous administration autonome auprès du tribunal de commerce de basse Saxe, en Allemagne.
L’entreprise SOEX traite annuellement 120.000 tonnes de textiles en fin de vie et possède notamment I:Co, l’acteur principal des takeback programs pour de grandes enseignes de mode mondiales. I:Co s’est notamment associée à des marques telles que H&M, Levi Strauss& Co., Columbia ou encore C&A. Selon le management du géant allemand, la restructuration de SOEX est motivée par « 𝑙𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑢 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒́ 𝑒𝑡 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑢𝑟𝑟𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑛 𝑝𝑟𝑜𝑣𝑒𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑’𝐴𝑠𝑖𝑒 ».
Afin de bien évaluer l’impact que représente une telle faillite sur le marché de la fripe allemande, cela revient à la mise à l’arrête de 20 centres de tri de la dimension de celui de l’asbl Les Petits Riens, simultanément. À l’échelle de la Belgique, cela équivaut à la disparition de 3 centres de tri de la taille des Petits Riens, d’un seul coup !
En d’autres termes, 𝐥𝐚 𝐟𝐚𝐢𝐥𝐥𝐢𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐒𝐎𝐄𝐗 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐫𝐚𝐢𝐭 𝐧𝐨𝐲𝐞𝐫 𝐥’𝐄𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐮𝐧 𝐭𝐨𝐫𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐯𝐞̂𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐢𝐧𝐝𝐞́𝐬𝐢𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬, si les 27 états membres de l’union européenne ne réagissent pas immédiatement !
Les acteurs belges du réemploi sont au bord du gouffre.
Ce contexte met en évidence l’état de santé désastreux de la filière textile, où des volumes croissants de vêtements et linges de maison de très mauvaise qualité inondent la planète entière. En Belgique, les acteurs du réemploi et du recyclage des textiles de seconde main n’ont jamais autant collecté qu’aujourd’hui. Paradoxalement, ils ne se sont jamais trouvés aussi proches du gouffre, et ce à l’aube de l’obligation de la collecte sélective des textiles qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain.
Plus aucun opérateur ne sait que faire de ses textiles non-triés, son « original », à part le stocker. Le marché de la fripe à l’exportation est saturé et les issues en matière de recyclage sont bouchées ou inconsistantes. Les activités de vente au détail sont en dessous de toutes les prévisions budgétaires, et les stocks de textiles destinés au marché du réemploi local gonflent inexorablement.
Ce scénario catastrophe est malheureusement une réalité pour l’entièreté de la filière et est particulièrement inquiétant pour les plus gros opérateurs de collecte, de tri et de valorisation. « Ce n’est pas la première fois que la filière traverse une crise, mais il faut bien reconnaitre que cette dernière est de taille ! Elle s’explique en partie par le développement exponentiel des acteurs comme SHEIN et TEMU et l’essor de la seconde main chinoise, qui inonde le continent africain et sud-américain. », confie Franck Kerckhof, porte-parole de la Fédération RESSOURCES.
Les producteurs de fast-fashion et d’ultra fast-fashion sont les responsables de cette crise sans précédent !
Les producteurs de fast-fashion et d’ultra fast-fashion sont les responsables de cette crise sans précédent, produisant des vêtements moins chers et de mauvaise qualité, qui s’usent rapidement et sont difficiles, voire impossibles à réemployer ou à recycler.
Tout le monde le sait, l’industrie du textile est l’une des plus polluantes au monde et produit annuellement plus de 110 millions de tonnes de textiles, dont la plupart termineront leur cycle de vie à peine 12 mois après leur mise sur le marché. Néanmoins, les producteurs de textiles n’ont pas l’intention d’appliquer le principe du « pollueur payeur », estimant que lemarché du textile de seconde main est un marché à valeur positive.
Il est vrai qu’une partie des textiles en fin de vie peuvent être valorisés positivement via lemarché de la seconde main locale ou en ligne. Mais cette fraction ne représente que 15 à 20% des textiles en fin de vie. Les 80% qui restent à traiter sont bien des déchets à valeur négative pour lesquels une prise en charge des coûts de collecte, de tri et de valorisation en vue de leur réemploi et de leur recyclage devrait être assumée par les producteurs.
Une REP textiles ne verra pas le jour avant 2028, dans le meilleur des scénarios
Un mécanisme de Responsabilité Elargie des Producteurs (REP) de textiles ne verra pas le jour avant 2028. Et pourtant, c’est bien dès aujourd’hui que la filière textile, dans son ensemble, a besoin d’un mécanisme de soutien financier permettant de couvrir les coûts de stockage et de traitements de ces textiles en fin de vie, qui ne sont pas pris en charge par les producteurs.
C’est pourquoi, le secteur dans son ensemble exhorte les 3 régions à mettre en place un fonds d’urgence intermédiaire qui permettra de financer la collecte sélective et le tri des textiles au 1er janvier 2025.
Le secteur exhorte la Belgique et les 27 à réguler le marché du textile afin de réduire la mise sur le marché de textiles de mauvaise qualité, investir massivement dans des solutions de recyclage en Europe et imposer aux producteurs l’utilisation de fibres recyclées.
Une crise sans précédent dans le secteur du réemploi et du recyclage.
Les prix des textiles de seconde main connaissent une baisse significative, tandis que les coûts associés à la collecte, au tri et à la valorisation ne cessent d’augmenter. Depuis le premier trimestre 2024, la vente des vêtements de seconde main ne parvient plus à couvrir les frais de traitement, provoquant de graves tensions financières pour les acteurs du secteur. Les centre de tri sont surchargés et augmentent le risque que de nombreux textiles encore valorisables finissent à l’incinérateur, et les coûts supplémentaires que cela entraîne pour les intercommunales et les régions pourraient être répercutés sur les habitants.
Un besoin urgent de compétitivité pour le secteur
À moyen terme, il est impératif de renforcer la compétitivité du secteur textile, un objectif aligné sur l’ambition de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de développer une économie sociale et circulaire robuste et compétitive. Pour y parvenir, l’UE doit stimuler la demande de textiles en fin de vie, accroître les capacités de réemploi et de recyclage et favoriser l’utilisation de matériaux durables grâce à de nouvelles normes d’écoconception et d’écomodulation. Les membres de réseau européen RREUSE suggèrent de réguler le marché en introduisant un pourcentage minimal obligatoire de textile recyclé dans tous les produits mis sur le marché européen, avec des objectifs de hausse progressive
2024 : une année catastrophique pour le secteur
Le secteur alerte sur cette crise depuis plusieurs mois. Dès la fin du premier trimestre, les membres du réseau RREUSE dénonçait déjà la situation difficile des acteurs de l’économie sociale et circulaires de textiles européens. Des préoccupations similaires se font entendre au niveau national : aux Pays-Bas, en France, en Allemagne, en Autriche.
Franck Kerckhof, Porte-Parole de RESSOURCES – 0475/29.85.36 – f.kerckhof@res-sources.be
L’économie sociale a une longueur d’avancehttps://www.res-sources.be/wp-content/uploads/2024/09/Post-reseaux-sociaux-carre.png10801080Ressources.beRessources.behttps://www.res-sources.be/wp-content/uploads/2024/09/Post-reseaux-sociaux-carre.png
Relocalisation d’activités, création d’emplois, valorisation des ressources locales, opportunités de développement : l’économie circulaire peut être une véritable opportunité pour votre commune, en vous appuyant sur l’expertise des organisations d’économie sociale. Car l’économie sociale conjuguée à l’économie circulaire permet d’entreprendre autrement pour répondre aux défis socio-économiques locaux.
Des organisations pionnières et innovantes
Qui ne connaît pas les Ressourceries, les Petits Riens et les bulles à vêtements Terre ? Ou les innovations que sont les ateliers vélo ou les Repair Cafés ? Pionnières de l’économie circulaire, ces organisations d’économie sociale collectent, trient, réparent, upcyclent et recyclent des objets du quotidien, des textiles à l’électroménager en passant par des vélos et d’autres déchets devenus des ressources. Elles connaissent parfaitement les filières, maîtrisent les flux et les externalités. L’économie circulaire est leur cœur de métier.
Des emplois locaux et non délocalisables
Les entreprises d’économie sociale ne se contentent pas de réduire les flux de déchets : elles créent aussi des emplois pour des personnes défavorisées qui collectent, trient, revalorisent et revendent ces objets. Elles contribuent également à lutter contre la pauvreté et l’exclusion, en proposant à petits prix des objets revalorisés, dans des boutiques solidaires de seconde main. L’économie sociale et circulaire dispose de tous les leviers nécessaires pour devenir un moteur de développement économique, social et environnemental et un véritable atout dans votre commune.
Favoriser l’économie sociale et circulaire locale
L’économie circulaire est encouragée à tous les niveaux de décisions. Vous aussi, vous pouvez agir en vous appuyant sur l’expertise des entreprises d’économie sociale.
En 2022, la Région de Bruxelles-Capitale a adopté une feuille de route pour stimuler le réemploi sur son territoire en intégrant des mesures de soutien à l’économie sociale. L’objectif est de doubler le volume de collecte pour la préparation au réemploi et atteindre 5 kg par an par habitant d’ici 2025.
Avec la stratégie Circular Wallonia, la Région wallonne veut atteindre au moins 8 kg par an par personne de biens réutilisés plutôt que jetés d’ici 2025 : soit une augmentation de 50%.
Un partenariat multiforme pour des alternatives durables
Entre les entités de la Ressourcerie Le Carré et Ipalle, l’intercommunale qui gère les déchets, l’eau et l’énergie dans la Wallonie Picarde et le Sud-Hainaut, le partenariat s’est renforcé avec les années. Nous récupérons déjà les vélos déposés dans les Recyparcs pour les réparer et les remettre en vente à petit prix. De nouvelles collaborations concernent la mise en place de Boîtes à Récup’ et de Matériau Box dans les Recyparcs, pour récupérer des grilles pains, des lampes et autres objets du quotidien, ainsi que des châssis, du bois, du carrelage et autres matériaux de construction réutilisables et en bon état. Nous travaillons aussi conjointement sur le projet de Maison Zéro Déchet à Tournai, complexe dédié à l’économie circulaire à destination du grand public, avec différents espaces dédiés à la prévention des déchets-ressources, leur collecte, regroupement, tri, nettoyage, réparation et/ou upcycling et vente. La finalité est environnementale, bien entendu, mais aussi sociale, par la réinsertion professionnelle de personnes éloignées du marché de l’emploi.
Stéphanie Collard Chargée de communication, Ressourcerie Le Carré ASBL