Le texte du Green Deal européen vient d’être publié par la Commission Européenne. Ce document définit les priorités politiques à suivre en Europe ces cinq prochaines années pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Bien que la réutilisation, la revalorisation et la réutilisation y soient préférées au recyclage, et que le droit à la réparation y est mentionné, on y trouve cependant peu de mesures et d’objectifs concrets.
RREUSE souligne par exemple que ce « contrat », fait référence à de nouveaux modèles économiques sans faire mention des acteurs déjà présents sur le terrain, telles les entreprises sociales de la réutilisation, du réemploi et de la réparation qui créent déjà des emplois de qualité et offrent des programmes de formation performants adressés à des populations vulnérables.
En outre, bien que le Green Deal s’avère prometteur en matière d’éco-conception et de réparabilité des produits, le Green Deal reste muet quant à leur réutilisation et ne fait aucune référence à l’achat d’objets de seconde main, même s’il y a mention de la nécessité d’adopter des comportements éthiques dits « verts ». Parallèlement, différents réparateurs et représentants de la communauté de la réparation actifs en Europe, dont Repair Together, se sont regroupés dans une nouvelle coalition Right To Repair Europe. Ensemble, ils mènent une campagne pour un changement systémique autour de la réparation. Objectif : éliminer les obstacles à la réparation des produits, militer pour que les produits soient conçus pour être réparés et les réparateurs soutenus dans leurs activités. Ensemble, ces acteurs représentent des communautés de réparation, des acteurs de l’économie sociale, de l’auto-réparation et tout citoyen qui souhaite faire valoir son droit à la réparation.